L’église de Sant Llorenç est un chef d’oeuvre de dimensions réduites et rustiques. Elle est de style moderne car elle fut construite sur une église romane, de laquelle se conserve le portail.
Elle possède une nef avec une voûte en berceau, de l’époque romane et aussi il y a des fonts baptismaux et une croix de procession du XVIIe siècle.
Le clocher est de tour carrée.
La petite église de Sant Blai est située derrière Era Baronia, édifice noble du XVIIe siècle, dans le village de Lès. Ses petites dimensions, qui comprennent un espace absidial semi-circulaire, semblent indiquer que la chapelle actuelle avait fait partie du chevet d’une construction plus grande à une certaine époque ou qu’il s’agit d’une reconstruction faite à partir des éléments d’origine.
La largeur du mur ouest – ou mur de façade – qui s’ouvre à partir d’un arc en plein cintre dépasse le corps de la chapelle, ce qui permet de penser que l’édifice était prolongé par une grande nef qui, à une certaine époque, a été démolie soit par l’homme soit par une catastrophe naturelle. La présence de quatre fenêtres sans fonction apparente permet également de penser qu’il y avait une crypte.
Ainsi, cet édifice daté du XIIe siècle présente un aspect très curieux qui soulève des questions difficiles à résoudre en ce qui concerne sa structuration architecturale et ses fonctions d’origine.
L’église de Sant Pere est une construction moderne, du XVIIe siècle. La base de la chapelle est romane, du XIIe siècle.
La porte nord de l’église est de style néoclassique. Le clocher, du XVIIe siècle, est de tour carrée, grande et peu haute, lequel s’élève isolé côté ouest.
Le plan est rectangulaire avec trois chapelles latérales de chaque côté. L’autel est baroque et conserve un pilier d’autel roman. L’église possède aussi des fonts baptismaux par aspersion, roman, très ancien. Elle comprend un magnifique plafond de peinture du XVIIe siècle.
L’église de Sant Martí de Gausac est l’un des meilleurs exemplaires d’architecture gothique aranaise, un style artistique peu fréquent dans le Val d’Aran. Elle est articulée en une seule nef incorporant des chapelles latérales et une abside polygonale.
Malgré l’unité artistique inusuelle qu’affiche l’église de Gausac, nous pouvons remarquer une séquence de construction qui semble commencer à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe pour atteindre une plénitude formelle gothique au XVe siècle. L’intervention effectuée en été 2001 confirme la présence d’éléments de construction appartenant à la dernière période romane.
L’héritage roman apparaît aussi dans les fonts baptismaux. Il s’agit d’une vasque en forme de cylindre sur laquelle est sculpté un discours iconographique qui les relie aux fonts baptismaux de Casau et Escunhau ; le bénitier encastré à l’intérieur de l’église, près de la porte de sortie, appartient aussi à l’époque romane. La décoration de ces fonts baptismaux se base sur des éléments végétaux (tiges, feuilles) et est très représentative d’autres fonts baptismaux (Mont, Casau, Escunhau, Begós).
La structure architecturale de l’église s’appuie sur des colonnes de section semi cylindrique desquelles partent les voûtes en croisée d’ogives qui couvrent l’édifice. L’abside, suivant les directrices formelles du gothique, est polygonale. Pour finir, il faut souligner le Christ sculpté que nous trouvons encastré dans le mur du narthex de l’entrée et qui pourrait correspondre à un tympan de l’église romane précédente.
L’église paroissiale de Sant Julian est d’origine romane et fut restaurée au XIVe-XVe siècles.
Le clocher de tour carrée possède 3 et 2 fenêtres latérales sur les côtés et une toiture pyramidale.
Nous remarquons la porte en fer forgé de la renaissance.
Cette église est d’une seule nef avec des chapelles latérales et des absides de nervures gothiques unies par une nef centrale.
L’autel majeur est baroque de 1776 et conserve un Christ en sculpture et une image gothique de la Vierge.
L’intérêt de l’église de Sant Pèir réside dans les témoignages architecturaux et sculpturaux de son passé roman : la structure de la nef, le portail et les fonts baptismaux.
Il ne reste de la structure romane que l’appareil en maçonnerie et la voûte en plein cintre.
Le portail de Sant Pèir d’Escunhau, l’élément le plus artistique avec les fonts baptismaux, est structuré à partir de trois arcs décroissants et de deux archivoltes soutenues par des colonnes. Au centre du tympan est sculptée la figure du Christ qui, par ses traits, est identifiée à celles qui perdurent sur les narthex de Sant Miquèu de Vielha et Sant Martí de Gausac. Le reste du portail est décoré de différents éléments sculpturaux comme les chapiteaux, avec des représentations anthropomorphiques, le damier, une ressource décorative très récurrente dans les églises aranaises et le linteau qui couronne le corps architectural du portail, composé par un chrisme flanqué de deux étoiles à huit pointes cerclées.
Les fonts baptismaux affichent un langage iconographique sculpté qui les relie aux fonts baptismaux de Gausac et même de Casau. Il s’agit d’une décoration qui alterne des motifs végétaux et géométriques et des représentations figuratives d’un grand symbolisme ; son tracé est fortement linéaire et nous pourrions dater son exécution des XIIe et XIIIe siècles. Nous remarquons l’influence de la période gothique sur la structure intérieure de l’église, appuyée sur des nervures et des voûtes en croisée d’ogives, ainsi que sur la fenêtre extérieure située dans le chevet du mur sud.
Entre le XVIIe et le XVIIIe, la tour clocher actuelle fut adossée à l’église actuelle.
L’église paroissiale datée de 1806 fut construite sur une autre église plus petite antérieure.
Sur la porte de midi il y a une dalle d’un ancien sarcophage du XVe siècle qui appartenait à Castell Lleó. Sur l’église s’élève une tour-clocher carrée.
Elle est d’une seule nef, voûte d’arêtes et presbytère de 3 arcs en plein cintre, avec des piliers de base circulaire dans son intérieur.
L’église de Sant Andrèu de Casau est un exemplaire architectural qui présente l’une des caractéristiques propres au patrimoine ecclésiastique aranais : la présence de plusieurs styles artistiques sur un même édifice. Les fonts baptismaux sont un exemple magnifique d’iconographie romane à l’important contenu figuratif et symbolique. Sur la surface extérieure de la vasque s’exprime le discours chrétien fondé sur le symbolisme des poissons, entre autres thèmes, qui nous parle de la régénération et de l’immortalité de l’âme grâce au sacrement du baptême.
Un autre élément d’origine romane de l’église Sant Andrèu est le Christ sculpté encastré dans la partie supérieure du portail d’entrée.
Pour finir, l’héritage roman de l’église de Casau nous a laissé, dans un endroit privilégié, la statue de bois représentant la Vierge à l’Enfant; une restauration récente a permis de récupérer entièrement la polychromie d’origine de la pièce.
Le reste de l’édifice comprend des éléments de différentes époques historiques ; ainsi, nous trouvons le portail d’accès de style gothique (XVe siècle), la tour clocher dressée, comme la plupart des clochers aranais, au XVIIIe siècle et, surtout, une magnifique collection de sculptures comprenant de magnifiques exemples de la statuaire religieuse des XVIIe et XVIIIe siècles.
L’église de Sant Tomàs possède une seule nef, petite et couverte avec une voûte en bois, assez restaurée mais avec l’abside primitif roman semi-circulaire.
Il a des fonts baptismaux de la renaissance soutenus par un piédestal roman, un remarquable Christ roman des XIIe-XVIIe siècles.
À côté du portail du clocher il y a encastré une intéressante stèle funéraire d’époque paléochristianisme en marbre blanc avec un beau monogramme du Christ.
De cette paroisse se conserve une partie dans le Musée du Val d’Aran.
Bossòst, une localité des plus dynamiques et des plus coloristes du Baish Aran ; elle abrite un magnifique exemple d’architecture romane aranaise : l’église d’Era Mair de Diu dera Purificació. Nous la trouverons près du boulevard qui traverse la localité, tournée vers le vieux quartier de Cap dera Vila.
Ce qui nous frappe en premier lieu dans sa magnifique architecture, c’est son unité stylistique qui en fait un témoignage fidèle de l’architecture romane développée au cours du XIIe siècle. Era Mair de Diu dera Purificació est une synthèse des attributs principaux de la production artistique du roman, avec son plan basilical composé de trois nefs construites avec des voûtes en berceau et soutenues par des piliers circulaires ; ses trois absides profusément décorées d’éléments sculpturaux de style lombard ; sa tour clocher adossée à l’angle nord-ouest formée à partir de colonnes décoratives, de fenêtres évasées et géminées et d’arcs lombards ; et ses deux portails à tympan présentant une grande richesse iconographique et structurés à partir d’une succession d’arcs décroissants.
Si nous nous dirigeons vers l’intérieur de l’église, nous pourrons voir la conception structurelle de l’architecture romane d’Era Mair de Diu dera Purificació avec les quatre arcades séparant les nefs et les piliers circulaires de soutien faits en pierre travaillée et équarrie et couronnés par des impostes lisses. Un détail ne doit pas nous échapper : un fragment de peinture murale situé dans l’abside centrale où nous pouvons deviner la représentation de la scène de l’Epiphanie ; la date de ces peintures se situe entre la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe.
